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Camille Loiseau








 

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Polémiques

Avant toute polémique, il me semble nécessaire de rappeler le serment d'Hippocrate qui doit servir de référence à tout médecin.

« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leur convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leur raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »


Les aides sociales coûtent un pognon de dingue

(16 juin 2018)

Face au vieillissement démographique et au coût des aides sociales, il faut trouver des solutions !

Dans l'idée de "Soleil vert" et en hommage à Jonathan Swift, je vous propose cette

" Modeste proposition pour empêcher les vieillards d'être à la charge de leurs enfants ou de leur pays et pour les rendre utiles au public

(Attention, ne lisez pas ce texte si vous n'aimez pas l'humour noir ou le 18ème degré !)

Les EHPAD sont-ils des lieux de concentration?

(1er juin 2018)

Le Comité Consultatif national d'Ethique a rendu publique en mai son avis n°128 sur les enjeux éthiques du vieillissement intitulé :
"Quel sens à la concentration des personnes âgées entre elles,  dans des établissements dits d'hébergement ?"
Ce texte, extrêment négatif, donne une vision dramatique des EHPAD considérés comme des lieux d'indignité.
J'ai réagi en publiant une tribune dans le magazine ASH :
"Vous avez dit concentration ?"

Et le SLD alors ?

(23 janvier 2017)

En cette période électorale, on ne parle pas beaucoup des personnes âgées, de celles qui sont malades et dépendantes, de celles qui sont en institution... Bien sûr, elles ont un peu fait l'actualité avec la grippe et la vague de froid, surtout parce qu'elles encombrées les urgences! On a évoqué la surmortalité en EHPAD et il est probable que les chiffres de mortalités des "vieux" vont être élevés cet hiver et vont dépasser les 18000 décès supplémentaires de 2015. Et que fait-on? Rien.

Or, l'un des problèmes principaux est le manque de personnel pour s'occuper de ces personnes très vulnérables, aussi bien à domicile qu'en institution. Nous avons les ratios les plus bas d'Europe, y compris pour ce qui concernes les SLD qui sont les secteurs pourtant les plus médicalisés. Dans ce secteur on prépare même une nouvelle coupe Pathos dont l'objectif est, comme en 2006 et en 2011, de réduire les moyens pour faire des économies et réaliser de l'efficience!

Pourtant, un groupe de travail de l'APHP sur les ressources humaines nécessaires en SLD a travaillé en 2015 à évaluer la charge de travail pour les personnels soignants et les besoins nécessaires pour effectuer des soins corrects. Le rapport de ce groupe de travail a été rendu le 30 mars 2016 et depuis plus rien... Ces résultats n'ont d'ailleurs jamais été communiqués. Qu'est-ce qu'ils montraient?

-que 1/3 des toilettes et des changes nécessitaient l'intervention de deux soignants;

-que le temps moyen pour une toilette complète + habillage et mise au fauteuil était de 12 minutes ;

-que le temps moyen pour un change+toilette+installation pour la nuit était de 6 minutes;

-que le temps moyen pour une "aide au repas" était de 4 minutes!

Et donc que les ratios en personnel (0,85) étaient insuffisants et que pour assurer des soins "corrects" (15 minutes pour une toilette complète, 10 pour un change et coucher,  et 15 minutes pour les repas) il fallait passer à un ratio de 1,06.

Ce rapport est resté lettre-morte, le voici:

Partie 1

Partie 2

DES de gériatrie

(7 février 2016)

En 2017 la gériatrie deviendra une spécialité à part entière avec son propre DES (Diplôme d'Etudes Spécialisées). C'est probablement une reconnaissance méritée et tardive de cette médecine du sujet âgé. 

Malheureusement cette réforme a été mal préparée, et elle va avoir pour conséquence (déjà effective) la disparition de la Capacité de gérontologie. Or, celle-ci a formé 90% des gériatres en cours d'activité. Le nombre de postes qui seront réservés à cette nouvelle spécialité va être très largement inférieur aux besoins. Et ce d'autant plus que le nombre de personnes âgées ne cesse d'augmenter.

Ce qui semblait une bonne nouvelle va en fait entraîner une pénurie de spécialistes en gériatrie.

Lire cette chronique d'une catastrophe annoncée: ici

Fin de vie : les vérités du soin

(8 décembre 2014)

Dossier spécial de l'Espace éthique de la région Ile-de-France: à lire ici

Une contribution à la concertation nationale sur la fin de vie.

Fin de vie, soins palliatifs et euthanasie...

(26 mai 2014)

Prise en charge Alzheimer : 

le reste à charge est trop élevé

(26 mai 2014)

Ruptures de stocks

(5 avril 2014)

Les ruptures de stocks se multiplient, aussi bien en ville qu'à l'hôpital : un éditorial dans NPG

MDHP

(15 mars 2014)

Le Mouvement de Défense de l’Hôpital Public (MDHP) a 5 ans !

Une médecine moderne de qualité repose sur un travail d’équipe médicale et paramédicale avec des personnels compétents, stables et suffisamment nombreux, habitués à travailler ensemble. Il faut que le mode de financement des établissements et le mode rémunération des professionnels permette l’application des principes du « juste soin au juste coût » et d’ « égalité d’accès à des soins de qualité » sans que les professionnels aient en permanence à gérer un conflit d’intérêts avec la sécurité sociale.
   Cinq ans après, nous avons bien conscience que le chemin sera long, mais nous le suivons avec la même détermination qu'au premier jour.

A lire ici

Dépendance

(1er février 2014)

Contribution au projet de loi visant à prévenir la perte d'autonomie et à améliorer la prise en charge de la dépendance

A lire : ici

L'hôpital malade de l'efficience

(27 juin 2013)

Dans la revue du Mauss, un collectif de médecins aidés d'un sociologue, dénoncent les conséquences de la logique économique sur le fonctionnement de l'hôpital public.

A lire : ici

Huit organisations du secteur personnes âgées ont déposé un recours gracieux  contre la campagne budgétaire 2013

(3 mai 2013)

Les principales organisations du secteur des personnes âgées (AD-PA, Fehap, FHF, Fnadepa, Fnaqpa, Mutualité française, Uniopss) ont dénoncé dans un communiqué daté du 24 avril les mesures appliquées dans le cadre de la campagne budgétaire 2013 pour le secteur des personnes âgées et ont déposé un recours gracieux contre ce texte.

Elles déplorent notamment le maintien de la politique de convergence tarifaire "qui empêche les établissements concernés de recruter des professionnels", malgré une sous-consommation des crédits pour le fonctionnement des établissements.

Elles s'inquiètent aussi du maintien du blocage du passage au tarif global, ainsi que la non-actualisation des valeurs de point de ce tarif. 


Hôpital: quand efficience rime avec perte de chance

(3 mars 2012)

Dans Rue89, un collectif de médecins dénonce les conséquences de la rationalisation des coûts et de l'efficience à l'hôpital : ici

Fin de vie

(21 juin 2012)

En ce jour de fin du monde, vous pouvez lire le rapport Sicard: ici

Pas de climatisation pour les vieux

(16 juin 2012)

A l'hôpital de Bicêtre (APHP), tant que le bâtiment Maurice Deparis était uniquement pour la gériatrie et accueillait des malades très âgés, il était impossible d'installer la climatisation alors que l'été dans certaines chambres la température montait à 38°C. Pendant des années, et d'autant plus après 2003, les médecins ont réclamé cette climatisation sans succès...

 Aujourd'hui qu'on a mis les vieux dehors et que le bâtiment est occupé par le service de médecine interne qui accueille des malades plus jeunes... on est en train d'installer la climatisation! Comme quoi,  l'administration est capable d'écouter les médecins... enfin certains plus que d'autres. Surtout les PU.

 A Paul Brousse, qui comporte maintenant plus de 500 lits de gériatrie, tout un bâtiment est à repeindre, il faut changer tous les ascenseurs et il n'y a pas de climatisation... Bien sûr, il n'y a pas d'argent pour faire les travaux... pourquoi payer pour les vieux?


La gestion des vieux aux urgences 

en Angleterre

(19 avril 2012)

Malgré les réformes en cascade, le service national de santé britannique, le NHS (National Health Service), demeure une cour des miracles. Pas une semaine ne se passe sans que ne soit révélé un scandale ou autre défaillance aux conséquences dramatiques. Ainsi, pour libérer des places à l'hôpital, quelque 400 000 patients, en majorité des personnes âgées, seraient, chaque année, renvoyés sans vergogne chez eux entre 23 heures et le petit matin. Dans son édition du 12 avril, le quotidien Times a révélé l'ampleur de cette pratique courante du NHS pour répondre au manque de lits d'hôpitaux et de personnel pendant la nuit.
 Ainsi, sur l'île de Wight, un patient âgé conduit en ambulance quelques heures plus tôt est obligé, en pleine nuit, derentrer chez lui en pyjama et pieds nus, et à ses frais. ... . A Grimsby, une femme de 92 ans, qui s'est cassé le poignet et vient d'être plâtrée, est priée de réintégrer son domicile par ses propres moyens sans la moindre aide.
 Enfin, il y a le cas nauséeux de cet octogénaire souffrant de la poitrine admis dans un hôpital non identifié. Après avoir reçu de la morphine en grande quantité, le vieillard, qui vit seul, a été ramené en taxi dans son appartement, où il est mort d'une crise cardiaque quelques heures plus tard.
 
Origine: LE MONDE | 13.04.2012 
 Par Marc Roche (correspondant à Londres)

Pathos m'a tuer!

(31 mars 2012)

Conférence du 30 mars 2012  à Lyon au colloque sur "Le patient Alzheimer en SLD: enjeux financiers, organisationnels et éthiques": ici

Coupable d'être militant!

(10 mars 2012)

En août 2007 avait lieu la campagne contre les franchises médicales avec comme slogan "coupables d'être malades" (ici). Depuis, tous les sites et blogs qui avaient reproduit l'affiche du collectif contre les franchises ont été poursuivis pour "non paiement des droits d'auteur et préjudice moral".
Actuellement a lieu le procès de Franck Boissier.

Suis-je coupable d'être militant ?
L'audience du 8 mars 2012

Vieillissement et institutions

(25 février 2012)

Interview: Vieillissement et Institutions from Sagevox on Vimeo.

Pacte pour une santé solidaire et égalitaire

(21 novembre 2011)

Voici le pacte de santé adressé par le Pr Grimaldi à tous les candidats 

à l'élection présidentielle: ici


Maladie d'Alzheimer: 

faut-il oublier les traitements actuels?

(7 octobre 2010)

Un complément à l'article paru dans Le Monde daté du 20 septembre : ici

Bientôt plus de malades d'Alzheimer en France!

(19 septembre 2011)

Article à lire dans Le Monde : ici
Le pdf de l'article est
Lire aussi cet article sur destinationsante.com : ici

Fin de Vie

(5 septembre 2011)

Le Collectif "Plus Digne la vie" publie un livret intitulé:
"Droits des malades en fin de vie - Connaître la "loi Leonetti" et la faire appliquer"
Ce document est téléchargeable ici

L'affaire de Bayonne

(27 août 2011)

Un dramatique exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire...

Lire le point de vue de Michel Cavey : ici

Intervention au 26ème Congrès National de la FNADEPA le 16 juin 2011

(30 juin 2001)

"Vieux et malade: la double peine!"

Pour voir le diaporama de cette intervention: c'est ici

Pendant tout le congrès, chaque intervenant a bénéficié des dessins en direct de SEILER
En voici deux exemples:






Pour plus d'informatins sur ce dessinateur:
http://seiler-dessins.monsite-orange.fr

Comment diminuer le personnel en institution?

(9 mai 2011)

En 2011, c’est le grand retour de Pathos. Après les EHPAD (où les moyens ont été diminués), voici une nouvelle coupe en SLD. La précédente avait fait démédicaliser 44% des lits (il n’y a plus que 31 786 lits d’USLD en France, contre 57 000 il y a 5 ans). Le but est toujours le même : donner de moins en moins de moyens pour s’occuper des malades âgés.

Editorial de la Revue de Gériatrie

Le racket des hôpitaux par la T2A

(21 mars 2011)

 Quinze médecins s'élèvent contre le déficit programmé des budgets des hôpitaux pour 2011: ici

Tahar Ben Jelloun défend l'hôpital public

(19 mars 2011)

Dans Le Monde daté du 20 mars 2011, Tahar Ben Jelloun défend avec vigueur l'hôpital public: "Je viens de faire un petit séjour dans un grand hôpital à Paris. Le service public est formidable. J'ai été un patient heureux, bien soigné, bien traité. Cela n'a rien à voir avec le fait qu'on soit connu. Je peux attester que tout le monde est traité sur le même pied d'égalité. Pas de discrimination, pas la moindre grimace qui serait du racisme, pas de favoritisme ni de passe-droit. J'ai passé assez d'heures dans divers services, dans des salles d'attente où j'observais les uns et les autres pour pouvoir affirmer que l'hôpital public français est un lieu où la devise de la République prend tout son sens. On pourra y ajouter aussi : compétence et solidarité."
"Les Français ont cette chance que beaucoup de peuples nous envient. La civilisation d'une société se mesure par l'importance qu'on accorde à la santé de ses citoyens quels que soient leur âge, leur religion, leur couleur de peau."

Lire l'ensemble de l'article



Nouveaux métiers ou cache-misère?

(5 février 2011)

Présentés dans le rapport du député UMP Hénart comme de super infirmiers venant épauler des médecins débordés, ces nouveaux métiers « intermédiaires » répondent-ils à un réel besoin de santé publique ? S’agit-il d’un plus pour les malades ou au contraire de soins au rabais ? D’un progrès ou d’une simple mesure économique ?

Depuis 40 ans, les gouvernements successifs ont réussi à créer une pénurie de médecins en mettant en place un numerus clausus beaucoup trop bas. Le mot d’ordre était : moins il y aura de médecins, moins il y aura de dépenses de santé. Aujourd’hui, on en voit les conséquences : les médecins qui étaient au nombre de 207 000 en 2006 ne seront plus que 187 000 en 2020. Il faudra attendre 2030 pour arriver de nouveau à 205 000. Ce déficit organisé va survenir en plein « papy boom » alors que l’on devra faire fasse à une explosion  des pathologies liées à l’âge et à la dépendance. D’où l’idée du métier de praticien paramédical pouvant remplacer le médecin dans certaines fonctions. Cette proposition étant basée sur ce qui se fait depuis longtemps aux USA qui ont comme chacun sait le meilleur système de santé au monde… Expérience reprise au Canada, en Angleterre et dans d’autres pays.

Parmi les exemples qui sont donnés, on peut citer : diagnostic, prescription d’examens ou renouvellement d’ordonnances par un infirmier praticien, détartrage par un hygiéniste dentaire au lieu d’un dentiste, anesthésie locale et petite chirurgie par un pédicure, les manipulateurs radio pourraient faire certains examens à la place d’un radiologue ou à distance à l’aide de la télémédecine, l’orthoptiste pourrait remplacer l’ophtalmologiste, un technicien formé remplacer l’anatomopathologiste pour les prélèvements, un STAPS remplacer un kinésithérapeute…

La liste peut être très longue et l’idée est déclinable à l’infini :

-on manque de médecins, on remplace par des infirmiers ;

-on manque d’infirmiers, on remplace par des aides-soignants ;

-on manque d’aides-soignants, on remplace par des agents hospitaliers ;

-on manque d’agents, on remplace par des auxiliaires de vie, etc.

Ainsi, alors qu’il faut au minimum10 ans pour former un médecin et seulement 3 ans pour un infirmier, on propose d’ajouter 2 ans supplémentaires pour les praticiens paramédicaux (5 ans). L’objectif serait en particulier de combler les déserts médicaux qui sont de plus en plus étendus. Mais personne ne tient compte du fait que 63% des infirmiers sont à l’hôpital, et que leur implantation en libéral reproduit en l’amplifiant les disparités géographiques des médecins généralistes qui prescrivent la majorité de leurs actes. Est-ce à dire que ces super infirmiers se verraient imposer leur lieu d’exercice ? On voit bien la dérive qui va se produire, de soignants moins qualifiés qui feront ce que les médecins ne veulent plus faire. Ce qui est déjà le cas dans notre pays avec les médecins à diplôme étranger qui sont sous payés et surexploités : par exemple, c’est eux qui assurent aujourd’hui la majorité des gardes de nuit dans les hôpitaux, qui assurent les urgences et qui font tourner les hôpitaux généraux.

Par rapport à ce nouveau métier de praticien, il n’est donc pas question de concurrence déloyale, mais d’une baisse progressive de la qualité des soins. L’objectif n’est donc pas une question de santé publique, mais simplement de combler un déficit (consécutif à une mauvaise politique de santé) par le moyen le plus rapide et le plus économique.


A lire sur Mediapart

La pétition du MDHP dépasse 

1 million de signatures!

(29 janvier 2011)

« Je défends l’Hôpital Public, lieu de formation des professions médicales et paramédicales, de l’innovation et des progrès thérapeutiques, qui offre à tous, sans discrimination, des soins de qualité.

Je m’oppose à son démantèlement qu’annoncent d’une part un nouveau mode de direction qui aura pour souci principal la rentabilité, d’autre part des suppressions d’emplois non justifiées qui altèreront la qualité des soins. L'Hôpital Public doit avoir un financement lui permettant de remplir ses missions.»

Ici

Plus d'informations sur l'hôpital

(16 novembre 2011)

Une page Facebook est consacrée à "l'hôpital public qu'on assassine" avec des informations régulières sur ce qui se passe à l'hôpital.
Selon le MDHP, il est prévu de supprimer 1300 emplois à l'APHP en 2011.
Les calculs du MDHP sont ici.


STOP! Mutuelle ou percepteur? 

Trop c'est trop!

(18 décembre 2010)

Editorial de Jean-Claude LABEYRIE, Président de la MPCDC, paru dans la Revue de la Mutuelle du Personnel de la Caisse des Dépôts de novembre 2010.

"Aujourd'hui les mutuelles deviennent les percepteurs de la Sécurité sociale, alors que l'Etat détourne les fonds (20 milliards d'euros) initialement prélevés sous différentes formes de retenue NON REVERSEES à la Sécurité sociale.

Les nouvelles dispositions de déremboursement arrêtées par le gouvernement et la taxe sur les mutuelles de Monsieur Baroin ministre du Budget, qui doit faire l'objet d'un vote mi-novembre, sont des ponctions à double effet pour les adhérents puisque leurs cotisations, malheureusement en augmentation, vont devoir servir à payer la taxe et donc diminuer la possibilité d'améliorer nos prestations.

D'un coté, on nous demande de faire des réserves prudentielles pour assurer la pérennité des mutuelles et de l'autre, on nous taxe anormalement faisant référence aux assurances mercantiles.

Il serait souhaitable que nos élus, de tout horizon politique, prennent conscience de la réalité des choses, qu'ils s'imprègnent des réalités de la vie quotidienne des patients qui aujourd'hui, ne sont plus à même de se soigner parce qu'ils n'ont plus, entre autres, les moyens d'acquérir une couerture sociale.

Il est vrai que s'élever contre ces inégalités, souhaiter que l'esprit mutualiste - fondateur de notre mouvement - puisse continuer à apporter une véritable aide aux plus démunis, demanderait à certains de nos élus du courage et un peu moins d'ambition personnelle."

C'est l'hôpital qu'on assassine !

(13 décembre 2010)

Ci-joint un appel des soignants pour la défense de l'hôpital public. Ce texte dénonce le manque de personnel organisé dans les hôpitaux au nom d'hypothétique rentabilité. Il faut être nombreux à le signer: médecins, infirmières, aides-soignantes, kinés, assistantes sociales, psychologues, secrétaires... y compris administratifs.

Lire l'appel: ici
Pour le signer, il faut envoyer votre nom, prénom, profession et lieu d'exercice à:
pourlhopital@yahoo.fr

Tenon craque

(12 novembre 2010)

Un article paru dans le journal Le Monde d'aujourd'hui décrit l'état catastrophique dans lequel se trouve l'hôpital Tenon (APHP - 20ème arrondissement de Paris). Il est plus que probable que la situation actuelle de cet hôpital préfigure celle de l'hôpital public de demain.

Lire l'article

Pour en finir avec la vieillesse

(11 novembre 2010)

Dans son blog du 26 octobre 2010, Christophe Barbier, rapporte les propos de Roselyne Bachelot sur les vieux. Pour elle, d'ici 2 générations tout le monde va vivre 150 ans en bonne santé et toutes les maisons de retraite seront vides. De toute façon, elle a la solution en cas de maladie comme dans sa famille où il n'y a « Aucun cas d’Alzheimer dans ma famille. On vit vieux et on meurt bien. Avec une bonne proportion de suicides stoïciens, où l’on part quand on l’a décidé, pour ne pas peser sur la famille. » L'euthanasie joyeuse pour les vieux malades.

Lire le blog de Christophe Barbier

Faire payer les vieux

(17 octobre 2010)

En période de crise économique, le vieillissement important de la population est vécu comme une menace financière : les vieux coûtent trop cher, soit parce qu’il faut financer leurs retraites (problème d’actualité), soit parce qu’ils sont malades et consommateurs de soins (déficit de la Sécurité sociale). Il faudrait donc les «faire payer», d’autant plus que le niveau de vie moyen des retraités serait désormais supérieur à celui des actifs de moins de 50 ans. D’où les multiples propositions qui ont vu le jour ces derniers mois et qui concernent aussi bien les très âgés que les seniors.

Editorial à lire dans la revue Psychiatrie, sciences humaines, neurosciences

Il faut aussi savoir que, pour les patients non atteints de maladies chroniques, seuls 55 % des soins de ville sont remboursés et que les "reste à charge" des français en général ne cesse d'augmenter: ici

Non au sacrifice des aînés dépendants

(23 août 2010)

Pétition demandant de renoncer au projet d’Allocation unique dégressive (AUD) qui viendrait remplacer et regrouper l'Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA), l'allocation logement, l'aide sociale, et les aides fiscales. Cette nouvelle allocation fortement dégressive en fonction du revenu aurait pour conséquence néfaste de limiter ainsi le nombre de bénéficiaires.
Les bénéficiaires de cette AUD devraient gager leur patrimoine et subir ainsi une récupération sur leur succession dans la limite d’un plafond, pervertissant encore un peu plus le principe de solidarité intergénérationnelle en faisant peser sur les aînés, leurs enfants et petits-enfants, une responsabilité insoutenable.

Signer la pétition

Sauvons l'hôpital public

Protégeons l'APHP

(10 juillet 2010)


Voici une vidéo à diffuser sur la destruction de l'hôpital public.
Bien sûr, il faut aussi signer la pétition.





Par ailleurs, de nombreux articles sont parus ces dernières semaines sur les conséquences pour l'hôpital des réformes en cours:

Le Canard Enchaîné du 9 juin 2010
Le Figaro du 3 juillet 2010
Libération du 7 juillet 2010
L'Humanité du 9 juillet 2010 ou sur leur site

Appel du MDHP

(21 juin 2010)

Le MDHP  estime que l’heure est venue de tenir nos engagements. Il appelle tous les médecins hospitaliers, internes, CCA, attachés, PH, MCUPH, PUPH, quelles que soient leurs fonctions administratives, leurs sensibilités syndicales ou politiques, à participer  à L’ASSEMBLEE GENERALE DU 23 SEPTEMBRE A 18H A L’AMPHITHEATRE LUTON (Faculté Cochin, 24 rue du Faubourg Saint-Jacques 754014 Paris).


Lire l'appel

Un économiste a-t-il le droit de mentir ?

(13 mai 2010)

Le chiffre de 100 000 euros pour 15 jours d'hospitalisation avancé par Alain Minc était tellement invraissemblable qu'il était faux!  Joint par Libération, voici sa réponse : "Ecoutez, c'était illustratif. Ce montant est sans doute plus élevé que la réalité. Seize jours de service de pointe, ça doit être 20 000 ou 25 000 euros... J'ai délibérément pris un chiffre qui frappe; le montant que j'imaginais qu'on puisse me réclamer."
Autrement dit, il ne connaît pas le coût réel de l'hospitalisation de son père (probablement autour de 15 000 euros), mais il a volontairement choisi une somme très élevée pour marquer les esprits. Pour faire peur. Sous-entendu, "vous voyez que les vieux ça coûte cher".

Voir le texte de Libération

Réponse à Alain Minc

(11 mai 2010)
(compléments le 21 mai 2010)

Vendredi 7 mai, Alain Minc a donné une grande interview dans l’émission Parlons net de France Info-le Point. Il y a abordé diverses questions d’un point de vue économique (la Grèce, les retraites…), dont celle de la vieillesse qu’il ne voit que comme une charge financière. Ce passage a été mis en avant sur le site Internet de France Info et a été rediffusé en boucle le samedi 8 mai.

Qu’a-t-il dit ?

Il a pris l’exemple de son père, âgé de cent deux ans, qui a été hospitalisé quinze jours dans un service de pointe pour un coût de 100 000 euros ! Pour lui, c’est un luxe immense et il trouve aberrant que l’État lui ait fait ce cadeau. Il faudrait voir « comment on récupère les dépenses médicales sur les très vieux en mettant à contribution ou leur patrimoine, quand ils en ont un, ou le patrimoine de leurs ayants droit ».

Cette proposition est absurde, inacceptable et discriminatoire vis-à-vis des malades âgés.

Pour lire mon article : ICI
Voir l'analyse de mon papier sur le site cinquième-risque.fr
Et sur le site Rue89

Dehors, les vieux !

(23 avril 2010)

A lire dans Le Monde daté du 24 avril 2010
Lien
Texte

Un rapport qui tombe à pic

(10 avril 2010)

Au moment où les syndicats négocient avec le directeur de l'APHP pour qu'il revienne sur les restructurations annoncées et la suppression au minimum de 4000 postes d'ici à 2012 (dont une grande partie de soignants), le journal Le Parisien du 31 mars dernier présente de manière provocatrice un rapport de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France. Ce rapport qui a été rendu public le 18 février 2010 repose sur des données de 2004 à 2007 alors que les principaux plans d'économies de l'APHP ont surtout débuté à partir de 2007. Ce rapport a donné lieu à une réponse très critique et très détaillée de la direction de l'APHP qui en conteste de nombreuses données. De plus, la présentation du journaliste du Parisien est très arbitraire car il n'a retenu que certains chiffres (les plus caricaturaux) alors même que dans le rapport, ces chiffres étaient souvent corrigés en fonction des éléments de comparaison utilisés. Ainsi, lorsqu'on compare l'APHP aux hôpitaux de Lyon et à l'AP de Marseille, il n'existe plus de différence, en dehors d'un nombre très importants de directeurs.

Lire l'analyse du Pr Granger
Lire l'analayse du MDHP sur Le Monde.fr (13 avril 2010)

Les élus lancent leur pétition "Sauvons l'hôpital public !"

(14 février 2010)

A l'approche des élections régionales les élus (de gauche) d'Ile-de-France se mobilisent pour défendre l'APHP.

Pour signer la pétition : ici

Nouvelles du front

(8 février 2010)

Voici le communiqué de presse du Mouvement de Défense l'Hôpital Public (MDHP) 6 février 2010 : 

"Lancée en juin dernier à l’issue du vote de la loi HPST, la pétition de défense de l’hôpital public, que l’on peut signer en ligne (www.petition-mdhp.fr) ou à laquelle on accède via le site du Mouvement de défense de l’hôpital public (www.mdhp.fr), connaît un succès grandissant. En une semaine, plus de 80 000 personnes supplémentaires l’ont signée. Le total des signatures dépasse les 277 000 au moment où nous écrivons ces lignes. Cette envolée est liée aux annonces de suppressions de postes à l’Assistance publique-hôpitaux de Paris et aux menaces que ces suppressions font peser sur l’accès aux soins et la qualité des soins.

Dès la discussion de la loi HPST, nous avions alerté l’opinion publique de ces dangers qui, hélas, se concrétisent.

La mobilisation des patients et leur entourage, des soignants et de l’opinion publique atteint un niveau exceptionnel. L’objectif du million de signatures que nous nous étions fixé est à notre portée. Cela traduit de la part des Français le rejet de la politique purement comptable imposée de façon arbitraire aux hôpitaux publics."

Par ailleurs, voici une pétition concernant la biologie gériatrique à l'APHP

LA RESTRUCTURATION DE L’AP-HP DOIT-ELLE SACRIFIER LE LABORATOIRE MULTISITES DE BIOLOGIE GERIATRIQUE ?

La biologie médicale des hôpitaux de gériatrie de l'AP-HP, Emile-Roux (Limeil-Brévannes - 94), Joffre-Dupuytren (Draveil -91) et Georges-Clemenceau (Champcueil - 91), est en péril.

Une décision de transfert des activités de biologie gériatrique vers l’hôpital Henri Mondor, pour le deuxième semestre 2010, nous a été communiquée par la direction du groupe hospitalier. Cette décision est prise sans concertation préalable et sans l’élaboration d’un projet médical pour le futur laboratoire de biologie multisites du groupe hospitalier.
Dans l’état, si cette décision était menée à son terme, elle aurait des conséquences quant à la prise en charge des patients très âgés et une perte de chance pour ces patients.

Nous prenons en charge avec toute l’attention requise les prélèvements et les examens biologiques des patients de plus de 85 ans,
Nous proposons aux médecins les éléments biologiques complémentaires de diagnostic. Les prélèvements de nos patients sont précieux ; ils sont difficiles à refaire (capital veineux, patient agité, non coopérant).
Les soignants et les médecins sont satisfaits, depuis plus de 10 ans, des prestations et des conseils donnés par le laboratoire,
Le rapport coût/activité du laboratoire multisite de biologie gériatrique est équivalent à celui des laboratoires d’Henri Mondor.

Pourquoi le laboratoire a-t-il eu le prix "Qualité - AP-HP" en 2001 ?
Pourquoi le travail d’épidémiologie fait à Emile Roux a-t-il été reconnu comme n°1 national en 2008 ?
Pourquoi le laboratoire a-il été reconnu comme point fort d’un rapport d’expert de la Haute Autorité de Santé dans le cadre de la certification ?
Pourquoi le laboratoire est-il à l’initiative et participe-t-il à des Programmes Hospitaliers de Recherche Clinique ?

Ce n’est pas le fruit du hasard, mais grâce au travail d’une équipe, sur plusieurs années, œuvrant dans un souci d’efficience, pour la pertinence et la qualité des examens biologiques qui lui sont confiés afin que les cliniciens disposent de résultats fiables dans un délai compatible à assurer un soin approprié aux patients.
Les personnels du laboratoire sont fiers d’appartenir à l’AP-HP qui leur a permis, jusqu’à présent, d’offrir une prestation biologique de qualité aux patients les plus fragiles. L’AP-HP doit garder cette mission sur nos trois sites qui rassemblent prés de 10 % des lits de l’AP-HP.

Le futur laboratoire de biologie multisites du groupe hospitalier reste à inventer. Mais il ne doit pas naître sur le champ de ruines du laboratoire de biologie de ces trois hôpitaux gériatriques mais, dans le cadre d’une nouvelle organisation concertée ayant défini les périmètres, les droits et les devoirs de chaque acteur.

En signant cette pétition, vous soutiendrez notre action afin qu’une réflexion soit menée, en concertation, pour l’élaboration d’un projet médical préalablement à toute décision de transfert.

Si vous souhaitez soutenir notre action, vous pouvez signer la pétition en cliquant sur le lien suivant http://www.sauvonslabiologiegeriatrique.com

Vous pouvez aussi nous contacter à l'adresse : info@sauvonslabiologiegeriatrique.com

La fièvre monte à l'APHP

(5 décembre)

Face au projet de suppression d'emplois à l'APHP - 1000 postes de soignants et 150 postes médicaux pour l'année 2010, et un total de 6000 emplois d'ici à 2012 - les médecins impliqués dans le mouvement contre la loi HPST ont proposé un texte d'engagement de démission collective (et de non remplacement des démissionnaires) de toutes les fonctions administratives. Actuellement, plus de 800 médecins ont signé ce texte, dont le président et le vice-président de la CME, la plupart des présidents de CCM (84%) et 64% des chefs de pôle. Pour ceux qui veulent signer ce texte, il faut envoyer ses coordonnées au Dr Bernard Granger (bernard.granger@cch.aphp.fr).
Une assemblée générale est prévue le mardi 15 décembre à 18h00 à la Pitié (Amphi F).
L'ensemble des syndicats se mobilise également contre ce plan social.

Lire l'engagement de démission
Lire le communiqué des syndicats
Lire la déclaration de l'USAP-CGT

Un éditorial percutant

(4 novembre)

Il faut lire l'éditorial de Pascal Maurel dans la revue "Décision Santé" qui vient de paraître.  Intitulé "Le temps des marron", il est court mais très clair.
En voici des extraits:

"Le trou de la Sécu est un des marronniers les plus fameux de la presse française, tombant sans surprise à chaque rentrée automnale. Depuis quinze ans, à l'exception du tournant du millénaire ( + 1,2 milliard d'euros en 2001 avec le couple Jospin-Aubry), les comptes du régime général naviguent en eaux profondes autour de dix milliards d'euros.

11, 6 milliards d'euros en 2004 ont même été inscrits sous la férule de messieurs Douste Blazy et Bertrand. Le duo Bachelot-Woerth, pour sa part, se verra affublé dans les livres d'histoire économique de dix milliards de déficit en 2008, vingt milliards en 2009 et trente milliards  prévus en 2010. Ces déficits sont vertigineux mais pas étonnants. La crise économique et les mauvaises rentrées fiscales et sociales sont telles que l'État voit ses comptes se détériorer. (...)

De ce point de vue, les accusés doivent donc être moins les médecins que les financiers et autres ultralibéraux à l'origine de la crise et qui s'alarment aujourd'hui de la mauvaise gestion de l'État Français. L'une des victimes d'un tour de vis nécessaire sera bien en revanche le malade le moins riche (...)

Avec ce déficit abyssal, le législateur aura la tentation de restreindre l'offre de soins et de renoncer à la redistribution sociale. Danger donc. "


Lire l'édito de Pascal Maurel

Pétition pour un 5ème risque solidaire
(3 novembre 2009)

Des associations, organisations de retraités, professionnels, syndicats, lancent une pétition adressée à Nicolas Sarkozy pour un vrai 5ème risque.

Ils alertent sur :
- Le manque de personnel et de professionnels qualifiés dans les établissements de personnes âgées et les services d’aide et de soins à domicile,
- La charge financière trop élevée en établissement ou dans le cadre du maintien à domicile pour les personnes âgées ou pour leurs enfants,
- L’augmentation du forfait hospitalier et le déremboursement de nombreux médicaments,
- La non prise en compte par le gouvernement de la perte d’autonomie sous la forme d’un cinquième risque,
- Les remises en cause répétées de notre système de sécurité sociale fondé depuis la Libération sur la solidarité intergénérationnelle.

Il exigent

1. L’augmentation significative du nombre de professionnels qualifiés dans les établissements et à domicile,
2. L’allégement du reste à charge pour les résidents et les familles,
3. La suppression du forfait hospitalier et des déremboursements de médicaments,
4. L’utilisation complète des crédits de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie à destination des personnes âgées et personnes handicapées,
5. La création d’une nouvelle branche de la protection sociale - dite « cinquième risque » - comme s’y était engagé le candidat aujourd’hui Président de la République ; basée sur la solidarité nationale et financée par l’ensemble des revenus (capital et travail).


Cette pétition est à l’initiative des organisations suivantes :
- ADPA Grenoble,
- ALERTES,
- Association des Directeurs au service des personnes âgées (AD-PA 38),
- Fédération Départementale des Aînés Ruraux,
- Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique (FGR-FP),
- Fédération Nationale des Associations de Retraités (FNAR),
- France Alzheimer Isère,
- Mutualité Française Isère,
- Retraités FO,
- Syndicat Retraités CFDT Isère,
- UD CGT 38,
- Union Départementale des Centres Communaux d’Action Sociale (UD CCAS),
- Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles (UNA Isère),
- Union Nationale des Retraités et Personnes Agées (UNRPA)

Téléchargez la pétition à retourner à Alerte avant le 30 novembre
ALERTES
La Grange du Château
8 rue du Château
38320 EYBENS

La politique médico-sociale organise la maltraitance

(1 novembre 2009)

Cet article est paru dans le journal l'Humanité du 24 octobre dans un dossier sur les personnes agées:

"Selon l’association Alma France, qui a conduit plusieurs études sur la maltraitance des personnes âgées, les violences psychologiques, fi nancières et physiques ont lieu, le plus souvent, à domicile. En institution, il s’agit plutôt de négligences actives (privation des aides indispensables à la vie quotidienne : manger, se lever, s’habiller, aller aux toilettes, utilisation abusive de la contention ou de calmants…) ou passives (oubli, abandon…).

Depuis plusieurs années il existe des campagnes d’information pour lutter contre la maltraitance institutionnelle, ainsi que des programmes de formation destinés aux soignants. Pourtant, régulièrement des affaires font la une des journaux pendant quelques jours, puis sont presque aussitôt oubliées. Comment expliquer que ces situations de maltraitance se répètent en maison de retraite (EHPAD), comme en long séjour (SLD), y compris dans les services les mieux formés et les plus vigilants ? L’explication est simple : c’est la politique médico-sociale actuelle qui organise cette maltraitance par la réduction des moyens financiers et humains accordés à ces structures. Depuis vingt ans, les gériatres répètent que les ratios de personnel (infirmières et aides soignantes) par malade sont insuffisants. Le plan « Solidarité grand âge » de 2006 avait pourtant annoncé des ratios de 1 soignant pour 1 résidant. Mais, en 2009, le gouvernement est revenu sur cette promesse et annonce plutôt des ratios de 0,6 en Ehpad et de 0,8 en SLD. Ce qui est totalement insuffisant ! De plus, on assiste aujourd’hui à des marchandages afin de diminuer les moyens financiers alloués aux établissements pour personnes âgées. Ainsi, lors des nouvelles coupes Pathos (Pathos étant l’outil d’évaluation qui quantifie les maladies et les besoins de soins des patients en institution), ce qui est désormais comptabilisé, ce sont les actes réalisés et non les besoins des personnes malades ! Or, l’état de santé d’une personne âgée fragile est fluctuant  : si le risque de rechutes n’est pas pris en compte, la sous-évaluation des besoins est donc évidente. Contre ces pratiques indignes, une équipe de gériatres français, dont je fais partie, a lancé sur Internet la pétition « Personnes âgées : la coupe réglée ! » (1).

Car lorsqu’en SLD il y a 3 ou 4 aides-soignantes pour 35 malades très dépendants, il est impossible de les laver, les habiller, les accompagner aux toilettes, les faire manger ou boire correctement. Les soignants sont mécontents de leur travail, ils culpabilisent et peuvent tomber malades. L’absentéisme se multiplie, aggravant encore la situation. L’épuisement professionnel peut alors aboutir, dans certains cas, à de la maltraitance physique vis-à-vis des résidants les plus difficiles. Il est urgent de créer des emplois d’aides-soignantes et d’infirmières (avec un salaire digne) dans les maisons de retraite, les services de soins de longue durée et même les services hospitaliers de gériatrie. Et bien sûr, sans en faire porter la charge sur les malades ou leurs familles. Ce personnel doit être financé sur le forfait soins, car ces personnes âgées sont avant tout des malades, la dépendance n’étant qu’une conséquence chronique de leurs pathologies. C’est la seule façon de lutter efficacement contre la maltraitance en institution. Alors, à quand une véritable politique en faveur de nos aînés dans notre pays ?"

1) Voir la pétition sur www.mesopinions.com

Lire l'article sur le site de l'Humanité

Le point de vue de Gérard Rimbert

Le point de vue d'Arnaud Robinet

Le point de vue de Pascal Champvert

Coupe Pathos : ça bouge

(3 octobre 2009)

Comme dans notre manifeste "la coupe réglée", le syndicat SYNCASS-CFDT dénonce la dérive de Pathos qui passe des soins requis aux soins réalisés. Ils ont été reçu au cabinet de la ministre et font des propositions constructives.

Lire leur communiqué du 1er octobre

2500ème greffe de la Foi à l'hôpital Paul Brousse !

(3 octobre 2009)


La Pub contestée de France Alzheimer

(8 septembre 2009)

On peut sûrement discuter de cette pub sur la forme (en particulier le slogan final qui fait assez humour noir), mais sur le fond, elle présente malheureusement une réalité de la maladie qui existe. Il s'agit de stades très évolués de la maladie, mais pourquoi faudrait-il les cacher? En tout cas, l'association Alzheimer Autrement a réussi à faire parler d'elle...

Votre Pathos évolue-t-il brutalement ?

(31 août 2009)

Suite à notre manifeste sur la "coupe réglée", Agevillage a mis en ligne un sondage sur ce sujet. Il faut qu'un maximmum de médecins coordonnateurs participent à cette enquête.

Participer à l'enquête

Par ailleurs, voici la position du Docteur Vétel sur cette coupe:


EHPAD et SLD: la coupe réglée

(20 août 2009)

Voici un texte rédigé par un groupe de gériatre contre la réduction des moyens attribués aux maisons de retraites (EHPAD) et aux soins de longue durée (SLD):


"La démographie des personnes âgées est explosive. Dans ce contexte, la
nécessité d’une prise en charge de qualité se fait pressante, à domicile comme en institution. Il convient en priorité d’améliorer le nombre et la qualification des personnels qui ont pour mission de s’engager, seuls ou aux côtés des familles, dans un accompagnement de tous les instants. Sans oublier les conditions d’hébergement parfois indignes, survivances d’un passé
que l’on voudrait révolu. Voudrions-nous finir notre vie dans la promiscuité et l’exigüité d’une chambre double ?

Les personnes âgées handicapées se voient refuser ce qui est admis comme la norme dans lesétablissements pour les plus jeunes (Foyers d’Accueil Médicalisés, Maisons d’Accueil Spécialisées) : un rapport adapté de 0,8 à 1,2 personnel équivalent temps plein par résident, ratio nécessaire à des soins de qualité ainsi que le droit à l'intimité (chambre individuelle) et à une vie sociale (équipe éducative). Une véritable ségrégation par l'âge. Après avoir cotisé une vie entière, on refuse aux personnes âgées l'élémentaire solidarité à laquelle elles s'attendent quand elles en ont besoin.

Le projet gouvernemental dit « plan Solidarité Grand Age » prévoyait en 2006 d’augmenter significativement le nombre de soignants auprès des personnes âgées : passer d’un ratio de 0,57 pour 1 résident, tous personnels confondus, à 0,65 pour 1 résident. En outre, pour les personnes âgées les plus malades et les plus dépendantes, ce ratio devait être « augmenté à un
professionnel pour un résident ». Cette dernière mesure devait s’entendre pour les « maisons de retraite qui accueillent les résidents les plus dépendants ». Ces objectifs sont bien loin d’être atteints. Pire, à partir des évaluations en cours, on assiste à des marchandages afin de diminuer les moyens alloués.

Un mot d’explication : PATHOS est un outil d’évaluation qui quantifie les maladies et les besoins de soins des patients en institution. Par un calcul savant désigné sous les vocables de « coupe PATHOS », les résultats conditionnent les moyens financiers alloués aux établissements pour personnes âgées. Cette pratique a bien des effets pervers. L’état de santé d’une personne âgée fragile est souvent fluctuant : la sous-évaluation des
besoins est évidente si le risque de rechutes n'est pas pris en compte.
Ensuite, seuls les actes techniques sont valorisés, comme dans la T2A (tarification à l’activité) qui finance les hôpitaux, avec le risque d’une fuite en avant vers la technique, pour faire du chiffre. Ainsi peut être oubliée une règle essentielle de l’éthique : le service rendu à la personne. Ceci pénalise les petits établissements situés en zone rurale, éloignés des plateaux
techniques. Ils sont pourtant à taille humaine, à proximité des familles.

Enfin, par son mode de raisonnement, la mise en équation de la personne humaine et de sa souffrance, PATHOS met en péril l’humanisation de la fin de la vie. Si le principe de l’évaluation est intéressant, ce devrait être dans une optique de meilleurs soins apportés aux personnes et non de restrictions budgétaires. Or, pour couronner le tout, un changement des règles d'utilisation de PATHOS a récemment été effectué : n’apparaît plus ce qui est nécessaire aux résidents. Ce qui est désormais comptabilisé dans la réalité, ce sont les actes réalisés et non les besoins des personnes malades.
Sera pris en compte simplement ce qui est fait, occultant ainsi tout ce qu'il faudrait faire mais qui n'est pas fait faute de moyens. Ces modifications ont été décidées de manière unilatérale, sans concertation et le plus souvent sans formation ni information des médecins coordonnateurs des établissements comme cela était prévu. Elles impliquent un effort de traçabilité consommateur de temps pour les équipes déjà surmenées. Les résultats de ces changements peuvent se chiffrer par une perte de dotation de plusieurs centaines d’Euros par résident et par an. Ceci au nom d’économies drastiques et non de l’intérêt des personnes âgées dépendantes. En fait, il s'agit de faire avaler une baisse de moyens en la déguisant en
ajustement technique.

Par exemple, pour une institution dont la coupe PATHOS de 2009 objective une diminution de 15 points par rapport à celle de 2007, la baisse sera de 498 Euros de dotation annuelle par résident. Pour cent résidents, cela aboutit à une perte annuelle de 49 800 Euros, soit l’équivalent du coût salarial, charge comprises, d’une infirmière diplômée d’État. Aux dépens de qui (personnels), de quoi (matériel, prestations, alimentation, investissements) seront faites
les économies ? Nous apprenons aussi que certains réseaux de soins palliatifs à domicile voient leur budget réduit de 20 % alors que ce type de service est primordial pour le maintien à domicile ou en EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes).

Nous, médecins gériatres, parmi lesquels des coordonnateurs en EHPAD, nous élevons contre ces pratiques indignes, en particulier celle qui consiste à considérer comme normal ce qui est effectué en situation d’indigence alors que le processus d’évaluation devait permettre de financer ce qui devait être mis en oeuvre. Et qui ne l'est pas !"

télécharger le texte en pdf

Signer la pétition en ligne

Signer la pétition par courrier

Vers une privatisation de la santé en France

(14 juillet 2009)

Il faut lire la remarquable analyse de Cécile Prieur parue dans Le Monde daté  du 9 juillet 2009:

"Sans faire de vagues, sans provoquer ni polémique ni débat, Nicolas Sarkozy fait profondément bouger les lignes du système de santé français. Le discours qu'il a prononcé, le 4 juin, lors du congrès de la Mutualité française, à Bordeaux, pourrait transformer durablement les contours de la Sécurité sociale. Qu'a dit le président de la République ? Que les "ressources de la solidarité nationale ne sont pas infinies" et que "les régimes de base ne pourront pas tout financer". "La solidarité nationale, financée par des prélèvements obligatoires, continuera de remplir sa mission, a annoncé M. Sarkozy. Mais à ses côtés, d'autres formes de protection sont appelées à se développer (...). Je souhaite que soient confiées de nouvelles responsabilités aux organismes complémentaires."

S'il se concrétisait dans les années qui viennent, ce programme d'action pour l'assurance-maladie acterait un recul de la solidarité nationale. Un déplacement des lignes de partage entre assurance-maladie obligatoire et organismes complémentaires - mutuelles, instituts de prévoyance, assurances privées -, les seconds étant appelés à augmenter leur part de soins remboursés, revient à accepter une privatisation partielle du système de santé. Et s'il parait indolore pour une bonne part des Français, il se fera au détriment des millions de personnes qui détiennent une mutuelle de mauvaise qualité voire n'en ont pas du tout.

Aujourd'hui, la très grande majorité des Français (92 %) possède une couverture complémentaire. Mais ce taux important cache de très nombreuses disparités. Les salariés sont couverts par des contrats collectifs, offerts par leurs entreprises et souvent généreux dans leurs remboursements. A l'inverse, les chômeurs, les professions libérales et les retraités doivent recourir à des contrats individuels, dont les primes sont souvent indexées sur l'âge des adhérents. Les personnes âgées, notamment, peuvent dépenser plusieurs milliers d'euros par an pour des couvertures complémentaires parfois peu performantes. Au titre des personnes détenant une complémentaire, se trouvent également les quatre millions de bénéficiaires de la couverture-maladie universelle (CMU) instaurée en 1999 pour les plus défavorisés et qui est accessible aux revenus inférieurs à 621 euros mensuels.

Restent les 7 % de Français qui échappent à toute couverture complémentaire. Pour ces personnes, qui ne peuvent bénéficier de la CMU, adhérer à une mutuelle représente un trop gros effort financier. La proportion de personnes "sans mutuelle" est ainsi de 15 % chez les ouvriers et de 18 % chez les chômeurs contre 5 % chez les cadres. Or l'absence de couverture par une complémentaire est un facteur important de renoncement aux soins. Selon une étude de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), 32 % des personnes non couvertes déclarent avoir renoncé à se soigner en 2006, contre 19 % des bénéficiaires de la CMU et 13 % d'une complémentaire privée. Ces personnes sacrifient le plus souvent les soins bucco-dentaires, l'optique et les consultations médicales avec dépassements d'honoraires, c'est-à-dire les soins qui sont les moins remboursés par la "Sécu".

Pour tous ces Français, le projet présidentiel - transférer des pans de l'assurance-maladie obligatoire vers les complémentaires - se traduira par de nouveaux obstacles dans l'accès aux soins. Le gouvernement le sait pertinemment qui a décidé d'augmenter le plafond de l'aide à la complémentaire santé, une subvention qui finance en partie l'adhésion à une mutuelle. Fin 2008, un demi-million de personnes bénéficiaient de cette aide qui s'élevait en moyenne à 200 euros par an. Mais ce dispositif laisse de côté encore bien trop de "sans-mutuelle" : la population cible est en effet estimée à 2 à 3 millions de personnes.

En réalité, à moins de rendre obligatoire l'acquisition d'une mutuelle ou d'étendre le bénéfice de la CMU à des populations plus larges, l'augmentation du champ d'intervention des organismes complémentaires ne peut que creuser les inégalités de santé. Le transfert annoncé se traduira en effet mécaniquement par une augmentation des primes. Or ce surenchérissement du prix des complémentaires serait bien plus inégalitaire qu'une augmentation des cotisations sociales, qui sont proportionnelles aux salaires.

Au nom de son refus d'augmenter les prélèvements obligatoires, M. Sarkozy tourne le dos à l'idée de redistribution entre hauts et bas revenus, portée par la Sécurité sociale. Ce ne sera plus chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins, qui était le dogme fondateur de la "Sécu", mais chacun reçoit en fonction de ce qu'il aura réussi (ou non) à payer.

Le plus regrettable, dans ce mouvement, est sans doute qu'il s'opère à bas-bruit, presque en catimini. La technicité du sujet permet en effet de masquer l'enjeu démocratique majeur qui se pose aux Français : sommes-nous prêts à payer plus pour notre système de santé ? Si oui, est-ce dans l'esprit de la Sécurité sociale ou en acceptant une privatisation progressive du système ? Ces questions mériteraient un débat public clair. Et non d'être purement et simplement escamotées."

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Loi HPST: le combat est fini

(4 juillet 2009)

Communiqué du CPH et de l'INPH en date du 28 juin 2009 :

"Au terme des débats parlementaires, et pour la seconde fois, le gouvernement introduit un ultime amendement, au moment où plus aucune résistance n’est possible : le futur directoire ne donnera pas son avis au directeur : c'était trop. Il ne sera plus que consulté, pour "concertation".

Les députés et les sénateurs, de droite comme de gauche, qui avaient défendu cet avis du directoire pour tenter de rééquilibrer les responsabilités de chacun, sont renvoyés à leurs petites commissions. Comme les médecins hospitaliers, ils n’auront été finalement eux aussi, que "concertés".

Notre lutte a été vive, mais nous avons perdu : notre corps professionnel, sans doute encore insuffisamment averti des conséquences de la loi, n’a pas l’habitude de descendre dans la rue, et avait du mal à croire que l’on puisse imaginer un hôpital sans plus aucun pouvoir décisionnaire de la communauté médicale. Le pouvoir l’a  fait !

En pleine période de crise économique et sociale et ses conséquences sanitaires majeures, Nicolas Sarkozy, Madame Bachelot et nos parlementaires de la majorité auront délibérément choisi d’affaiblir l’hôpital public en imposant une réforme purement gestionnaire et administrative.

Mais peut-on vraiment penser que les hôpitaux français, en contraignant leurs  médecins désormais captifs et sommés d’exécuter leurs contrats d’activité sous peine de mise en disponibilité ou de rétorsions financières seront capables, sous la férule de directeurs eux-mêmes placés sur sièges éjectables, de redresser la situation financière catastrophique dans laquelle ils se trouvent ? On ne pourra plus, en tout cas, venir chercher la responsabilité des médecins dans ce naufrage désormais programmé.

La ministre ne sortira pas grandie de cet ultime "coup de pied de l'âne". Les praticiens hospitaliers sauront le lui rappeler, le moment venu. Fraichement renouvelée, elle a pourtant déjà fini d’épuiser le faible capital de confiance qui lui restait. Le divorce est consommé. Elle ne pourra plus, non plus, se plaindre dans l’avenir de la faible participation des médecins à la marche de l’hôpital. C’est elle, et ce gouvernement, qui l’auront voulu."

Une nouvelle pétition

(6 juin 2009)

Le Mouvement de Défense de l'Hôpital Public (MDPH) lance une pétition nationale:

« Je défends l’Hôpital Public, lieu de formation des professions médicales et paramédicales, de l’innovation et des progrès thérapeutiques, qui offre à tous, sans discrimination, des soins de qualité. Je m’oppose à son démantèlement qu’annoncent, d’une part un nouveau mode de direction qui aura pour souci principal  la rentabilité, et d’autre part  des suppressions d’emplois non justifiées qui altèreront la qualité des soins. L’Hôpital Public doit avoir un financement lui permettant de remplir ses missions. »


Lire et signer la pétition

Lundi de Pentecôte où passe l'argent?

(30 mai 2009)

Gériatrie. A quoi sert l’argent censé être dégagé par la "journée de solidarité" avec les personnes âgées du lundi de Pentecôte ? A rien si l’on en croit notre reportage à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, qui depuis la canicule de 2003 a reçu … quelques ventilateurs. Un hôpital où les équipes refusent de réfléchir en termes de coûts.

Lire l'article

Mouvement de défense de l'hôpital public

(30 mai 2009)

Le MDPH a son site : www.mdph.fr

Loi HPST: le débat continue

(24 mai 2009)

"Madame la Ministre, 

Nous regrettons qu’en raison de la surcharge de votre emploi du temps les 28 Avril et 14 Mai, vous n’ayez pas pu recevoir une délégation des manifestants de la communauté hospitalière. Nous vous sommes reconnaissants d’avoir répondu à nos « propositions pour une réforme de l’hôpital »..."

Suite à l'article paru dans le Nouvel Observateur et intitulé "Dix propositions pour une réforme", la ministre de la santé a répondu aux 25 mandarins par une lettre très détaillée envoyée par e-mail. Ceux-ci lui répondent en retour.

Lire la lettre de Mme Bachelot

Lire la réponse des 25

Toute vérité n'est pas bonne à dire

(16 mai 2009)

Leader du mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP), le Professeur Bernard Granger vient d’être censuré par son employeur l’APHP car il a fait circuler un document considéré comme confidentiel concernant les 705 suppressions de poste prévues en 2009. Il risque même des sanctions disciplinaires pour manquement au droit de réserve. Une menace qui tombe bien au moment où la loi HPST est de plus en plus critiquée.

Lire l’article sur Rue89

Appel des praticiens hospitaliers contre la mort de l'hôpital public

(11 mai 2009)

En écho à l'appel des 25, les praticiens hospitaliers ont eux aussi lancé leur appel contre la loi HPST: "Ce sera aussi sans nous!".

Pour lire et signer cet appel

Pas de Médecine sans médecins

(26 avril 2009)

Dans une interview au journal Le monde (29 avril 2009) Jean-Pierre Raffarin, sénateure et vice-président du conseil national de l'UMP prend position sur le projet de loi HPST et l'hôpital:

"La réforme de l'hôpital suscite de fortes inquiétudes dans le corps médical. Faut-il la maintenir ?

-Le Sénat transformera fortement le projet de loi. L'hôpital, c'est très important dans la vie quotidienne des Français. Le texte voté par l'Assemblée nationale est trop confus. On mélange la gouvernance de l'hôpital, les questions de démographie médicale et de santé publique. Il faut un texte à part sur la santé publique et recentrer le projet de loi sur ses objectifs.

-En l'état actuel, la gouvernance de l'hôpital ne me paraît pas satisfaisante. On ne peut considérer le directeur de l'hôpital comme un PDG, il faut rééquilibrer les responsabilités entre l'administration et la médecine au sein de la gouvernance.

Est-ce un nouveau coup d'arrêt de la majorité aux réformes de Nicolas Sarkozy ?

-La majorité parlementaire sait être solidaire mais le Sénat n'a pas l'intention de considérer que la réforme qui sort du conseil des ministres est une réforme achevée. Nous affirmerons nos convictions : pas de médecine sans médecins. Il n'est pas acceptable non plus que le CHU domine l'ensemble de la communauté hospitalière territoriale car c'est une rigidité pour les autres établissements."

Pour ceux qui ne seraient pas au courant

(16 avril 2009)

Le Nouvel Observateur publie cette semaine un texte signé par 25  professeurs des hôpitaux de l'APHP dénonçant le projet de réforme de Roselyne Bachelot, dont "le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité".

Lire et signer la pétition

Lire la réponse de Bachelot

Mobilisation des médecins hospitaliers 

le 28 avril contre la loi HPST

(14 avril 2009)

"Devant le refus du gouvernement d’accepter tout amendement à la loi HPST, dite loi Bachelot, la communauté médicale de l’AP-HP, réunie en assemblée générale le 8 avril 2009, a décidé d’appeler à l’action l’ensemble des médecins des hôpitaux.

À partir d’aujourd’hui, nous arrêtons toute participation aux activités de gestion hospitalière (Comités exécutifs locaux, Comités consultatifs médicaux, Commission médicale d’établissement, réunion de pôles, préparation du plan stratégique, etc.).

Nous informons le gouvernement et les sénateurs qui vont discuter et voter la loi que si elle n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous.

En accord avec l’ensemble des syndicats médicaux et de personnels de l’AP-HP, nous appelons à une journée de grève le 28 avril avec manifestation de tous les personnels de l’hôpital, praticiens, internes, chefs de clinique-assistants, infirmières, aides-soignants, paramédicaux, administratifs, techniques et ouvriers.

Nous sommes d’accord pour agir avec l’ensemble des organisations syndicales contre la suppression des emplois pour de simples raisons de rentabilité financière, et contre une vision purement comptable de l’hôpital. Nous sommes pour une gestion rigoureuse des deniers de la collectivité, au service de l’égalité d’accès à des soins de qualité.

Nous demandons la convocation d’états généraux pour une vraie réforme de l’hôpital et du système de santé.

Nous appelons l’ensemble des communautés médicales de la région parisienne et de province à nous rejoindre pour créer un mouvement national de défense de l’hôpital public.

Nous appelons les usagers, les associations de patients et la population à se joindre à nous."

Loin des clichés de "mandarins"...

(6 avril 2009)

Maintenant que de plus en plus de médecins hospitaliers prennent position contre la loi HPST et espèrent beaucoup des sénateurs, il semble qu'il y ait de nombreuses positions différentes. En particulier de nombreux médecins (souvent chefs de service) sont contre la disparition des... services; alors que les chefs de pôles sont contre la disparition du rôle des... pôles; et les présidents de CCM/CME sont contre la disparition des... CCM/CME. Il y a donc malheureusement beaucoup de corporatisme dans toutes ces prises de position et il n'est pas sûr que ça soit toujours en faveur de l'hôpital et des malades.

La dernière lettre aux sénateurs émane donc des présidents de CCM/CME et des chefs de pôles de l'APHP, loin des clichés de "mandarin"...

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Quand les mandarins se réveillent

(1er avril 2009)

Alors qu’elle vient d’être votée à l’assemblée nationale, les chefs de service et les présidents de CME (commissions médicales d’établissement) ont enfin réalisé le danger que représente la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoire). Même s’ils n’en contestent qu’une partie – celle qui les concerne directement, à savoir la disparition des services et du rôle de la CME – si leur prise de position aboutie, on peut s’attendre à voir contester les pôles eux-mêmes, la T2A et le regroupement des hôpitaux. Il semble aujourd’hui que la résistance s’organise.

Même Bernard Debré qui est plutôt favorable à cette loi (« …nous devons impérativement transformer un tiers de nos petits hôpitaux en établissements de moyen ou long séjour… ») a pris position contre la disparition des services et a émis l’hypothèse que l’objectif de cette loi était de « simplement supprimer les hôpitaux publics pour favoriser l’émergence des cliniques ».

Il est quand même regrettable à l’APHP que ceux qui dénoncent maintenant cette loi sont les mêmes qui ont mis en place la nouvelle gouvernance qui en constituait la première pierre et qui ont voté le budget 2009 qui prévoit la suppression de 700 postes dont des postes d’aides soignantes, d’infirmières et même de temps médical ! D’autant plus que le plan d’économie proposé à l’APHP jusqu’en 2012 est de 100 millions d’économies par an, soit au minimum une suppression prévisible d’au moins 2100 emplois supplémentaires.


Sauver l'hôpital public

Lettre aux signataires de l'appel


Racisme anti-âge

(21 mars 2009)

Le racisme anti-âge ou âgisme est de plus en plus fréquent dans notre société. Même si l'âgisme comprend toute forme de discrimination, de ségrégation ou d'exclusion prenant l'âge pour motif - et ce quel que soit l'âge - il concerne principalement les personnes âgées. Début 2008 a été créé l'Observatoire de l'âgisme, un collectif rassemblant associations, médias, chercheurs et personnalités désireux de réfléchir aux discriminations liées à lâge afin de mieux lutter contre. Ils ont mis en place un site Internet et une lettre d'informations régulièrement mis à jour. A consulter pour faire la chasse aux idées reçues.

Site Internet de l'Observatoire de l'âgisme

Hippocrate réveille-toi, l'hôpital est devenu fou !

(18 février 2009)

"Pendant longtemps, le travail des médecins à l'hôpital a consisté à soigner le malades de leur mieux, à faire de l'enseignement pour les jeunes médecins et soignants, et un peu de recherche lorsque c'était possible. Depuis les années 2002-2003, les choses ont changé. On a arrêté de parler de malades, pour ne plus penser qu'en termes d'activité, d'objectifs, d'efficience, d'indices de performance. 

Avec le nouveau projet "Hôpital, patients, santé et territoires" (HPST) et le regroupement des hôpitaux, il n'est question que de "maîtrise des coûts de production" et de "positionnement face à la concurrence", comme si la santé pouvait se négocier en parts de marché. Il n'est plus jamais question des malades ni de la qualité des soins. Notre travail n'est plus de soigner mais de remplir des lits ! Les médecins sont devenus des gestionnaires qui doivent rentabiliser au mieux chaque malade. (...)"

Article paru dans Le Monde daté du 14 février 2009

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Maltraitance des vieux: un phénomène mondial

(7 février 2009)

Après avoir publié en 2006 le livre « On tue les vieux » qui a eu un succès médiatique et commercial important (12000 exemplaires vendus), la journaliste Dominique Prédali et le gériatre Jacques Soubeyrand récidivent, avec la publication d’un nouveau livre intitulé « Douze gériatres en colère ». Ce titre qui fait référence au célèbre film « Douze hommes en colère » est malheureusement très mal choisi, car le lecteur s’attend à lire 12 témoignages et il n’en est rien. L’éditeur aurait du mieux faire son travail, et choisir un titre plus explicite. Idem pour les titres des chapitres. Il aurait été plus clair de mettre « En Afrique », « En Inde », « En Russie », « En Italie »… en gardant les titres actuels comme sous-titres. Quoiqu’il en soit, ce livre est extrêmement bien documenté et intéressant. On découvre ainsi l’ampleur mondiale de la maltraitance des vieux que ce soit dans les pays pauvres comme dans les pays riches. Partout, les vieux ne rapportent rien, ils coûtent cher et leur nombre ne cesse d’augmenter. Dans les pays en voie de développement, ils sont une charge financière et ils sont considérés comme des sorciers qu’il faut éliminer. Dans les pays favorisés, ils sont devenus un fardeau et on les abandonne le plus souvent à l’hôpital.

L’ambition des auteurs et de l’éditeur est bien sûr, plus que de vendre leur livre en France, de pouvoir le traduire à l’étranger.

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Lettre ouverte au Président de la République

(17 janvier 2009)

Une lettre ouverte signée par de nombreux universitaires parisiens vient d'être envoyée au Président de la République. Elle évoque les dangers de la situation actuelle de l'hôpital public et les risques supplémentaires liés au projet de loi "Hôpital, Patients, Santé, Territoires". Elle demande un débat national sur le devenir de l'hospitalisation publique.

"Les hôpitaux ont besoin de s’adapter aux progrès de la médecine, à l’évolution des besoins de santé de la population, et aux changements des conditions de travail des professionnels. Ils doivent faire face à des difficultés financières, liées en partie à des problèmes d’organisation. Cependant ce n’est pas la seule cause du déficit de 29 des 31 CHU et de plus de 80 % des hôpitaux français. Il s’explique  aussi en partie  par la mise en place d’un nouveau mode de financement inadapté à la majeure partie de l’activité hospitalière. Ce n’est que cette année que devrait être pris en compte les surcoûts dus à la précarité et à la gravité des pathologies, comme si on avait oublié que les hôpitaux soignaient les plus pauvres et les plus graves. Le nouveau mode de financement ne prévoit pas non plus le surcoût dû aux activités de recours, lorsqu’un patient est transféré à l’hôpital public. Il reste inadapté à la prise en charge des services pédiatriques et des grandes réanimations, qui nécessitent bien sûr d’avoir des lits vides en permanence pour pouvoir faire face à un afflux d’urgences … "

Lire la lettre

Le manifeste Plus digne la vie

(14 décembre 2008)

"Nous affirmons que la dignité et les droits des personnes malades ou handicapées, valent mieux que les controverses portant sur l’administration de leur mort. Plus vulnérable que d’autres, nos obligations à leur égard sont les plus fortes.
La signification des combats que les personnes malades et leurs proches mènent au quotidien afin de préserver une existence humaine digne, justifie des solidarités concrètes qui ne peuvent se comprendre qu’au service de leur vie.
On ne saurait ramener à des positions idéologiques, l’argumentation de décisions souvent complexes et toujours singulières dans les circonstances les plus extrêmes de la mort médicalisée. L’approche de la mort touche au plus intime. Le devoir de respect impose la décence et la retenue.

Les professionnels de santé ne sauraient accepter la mission d’exécuter, à la demande, l’acte de mise à mort. Leur vocation les engage à témoigner sollicitude, considération et respect à la personne malade, privilégiant une relation de confiance dans la continuité et la mesure d’un soin concerté. Leur engagement auprès de personnes que la maladie ou les handicaps confinent trop souvent dans les espaces oubliés de la société, est l’expression d’une solidarité humaine et d’une faculté de contrer l’individualisme. Il s’avère à ce point remarquable qu’il convient d’en reconnaître la valeur sociale afin de ne pas laisser dénigrer sa signification."

Lire le manifeste

Signer le manifeste

Le site Plus digne la vie

On asphyxie l'hôpital public

(8 novembre 2008)

Même s'ils pensent encore que la T2A et la nouvelle gouvernance ne sont pas en cause (!), les présidents des CCM de l'APHP viennent d'envoyer une lettre ouverte à Mme Bachelot concernant la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les hôpitaux publics. En voici un extrait: "Depuis quelques mois, le ton a malheureusement changé. La place n’est plus aux réorganisations et regroupements médicalement utiles et intelligents, aux investissements sur des projets prometteurs, la place est aux économies à très court terme et à tout prix. Les investissements non engagés sont arrêtés. On nous demande désormais de recruter nos jeunes collaborateurs sur la base d’une masse salariale constante qui conduit inéluctablement à une réduction d’emplois et compromet l’avenir. Les crédits d’emplois non utilisés temporairement « disparaissent ». Les crédits dits « fléchés », c'est-à-dire devant être affectés à un besoin de santé publique spécifiquement identifié, sont gelés voire détournés dès qu’ils ne sont pas immédiatement engagés. Les dépenses de personnel supplémentaires (remplacement, intérim), si importantes dans les périodes de surchauffe, sont bloquées. Les heures supplémentaires pour les personnels, les plages « additionnelles » (équivalent pour les médecins), tout cela est soumis à une vision purement financière la plus drastique qui soit."

Lire la lettre ouverte

Ethique en toc

 (4 octobre 2008)

 Comment justifier le passage de l’hôpital de « service public » à l’ « hôpital entreprise » ?  En demandant l’avis du Comité National d’Ethique. C’est ce qui a été fait en 2007 avec l’avis numéro 101 de ce comité intitulé : « Santé, éthique et argent : les enjeux éthiques de la contrainte budgétaire sur les dépenses de santé en milieu hospitalier ». Même si ce rapport ne justifie pas directement la vision économique de l’hôpital (avec même une critique très claire de la T2A), il introduit des notions qui vont permettre aux politiques de justifier a posteriori la mise en place de la nouvelle gouvernance. Ainsi, ce rapport introduit la notion d’utilitarisme par rapport au point de vue égalitariste habituellement privilégié en France. L’utilitarisme fait valoir l’exigence d’une distribution rationnelle des services de soin en fonction des besoins à l’échelle collective. Alors que dans la perspective égalitariste, chacun doit être soigné en fonction de ses besoins, sans égard à ses conditions d’existence, à son âge, à sa position hiérarchique ou à son degré de rentabilité sociale.

L’idée est bien sûr d’amener progressivement la population à croire que la situation actuelle des finances et en particulier de la sécurité sociale (le fameux trou) est telle que la seule solution éthique est maintenant de choisir une politique utilitariste.

Ce rapport a constitué un premier pas. Le second pas a eu lieu cet été avec la polémique déclenchée par les propos de Pierre Le Coz, vice président du comité national d’éthique dans Le Point du 3 juillet.  Celui-ci aurait dit : « il vaut mieux correctement prendre en charge un père de famille de 40 ans qui est rentable pour la société qu’une personne de 82 ans qui n’a pas toute sa tête. C’est évidemment un constat tragique. Mais nous n’avons pas le choix. » Face au tollé engendré, en particulier sur Internet, Pierre Le Coz a écrit que ses paroles avaient été mal interprétées et déformées. Mais dans son interview du 21 août toujours dans Le Point, il continue sur la même logique en expliquant « il faudra obligatoirement aborder, un jour ou l’autre, le sujet des dépenses de santé qui prolongent la vie sans humanité, et celui de l’éventuel acharnement thérapeutique ». Alors, a quand le troisième pas ?

Dans le même état d’esprit utilitariste, aux Pays-Bas, une maison de retraite a proposé que les réanimations soient facultatives pour les plus de 70 ans dans l’objectif de « faire de la place » et de raccourcir les listes d’attente…

Lire le rapport du comité d'éthique
Lien vers Le Point du 3 Juillet
Lien vers Le Point du 21 août

Pourquoi sommes-nous les meilleurs ?

(31 août 2008)

Alors que nos politiques passent leur temps à critiquer notre système de santé qui serait inefficace et coûteux, une étude américaine montre (sur des données de 2002/2003) que notre pays est le meilleur ! L'étude porte sur 19 pays, et la comparaison s'appuie en particulier sur la notion de "mortalité évitable". C'est à dire les décès survenus avant 75 ans et qui auraient pu être évités: maladies cardio-vasculaires, diabète, infections bactériennes, cancers dépistables... Plus ce taux est bas plus le système de santé peut être considéré comme efficace. Comme dirait le Pr Guy Vallancien, cette étude est du "benchmark intelligent". Dans ce classement, la France arrive première avec un taux de 65 décès évitables par tranche de 100 000 habitants, et les Etats-Unis (dont nous copions actuellement le modèle) 19ème avec un taux de 110/100 000.

De plus, cette étude analyse également les coûts de chaque système. De tous les pays comparés, ce sont les Etats-Unis qui dépensent le plus (15% du PIB)! En comparaison, la France se situe autour de 10% de son PIB.

Bien sûr, si on continue de détruire notre système de santé, on va faire augmenter la mortalité avant 75 ans, ce qui devrait permettre de résoudre en partie les problèmes du papy boom. CQFD

Pour ce qui veulent lire l'article en entier : Why not the best ?

« Redresser la pente dangereuse sur laquelle glisse l’hôpital »

(18 août 2008)

Le rapport du Pr Guy Vallancien sur la gouvernance hospitalière, remis le 10 juillet 2008, en dit long sur la politique hospitalière qui est en train de se mettre en place. Si certains points du texte sont très intéressants, en particulier tout ce qui concerne l’aspect universitaire, la vision purement économique de l’hôpital et l’esprit général du rapport sont très inquiétants pour l’avenir. L’hôpital y est une « entreprise » comme les autres dont il faut « améliorer la production de soins » dans une « dynamique de reconquête » et « penser son action en terme de marché » en se basant sur « un modèle industriel ». Les communautés hospitalières doivent être réparties en « filiales ». Il faut que chaque hôpital puisse comparer ses prix « dans une démarche de benchmark intelligente » et connaisse réellement ses « parts de marché ». En effet, « quel hôpital pourrait-il vivre aujourd’hui sans produire son propre chiffre d’affaire ? » Pour cela, il faut supprimer le statut d’hôpital public, vendre le patrimoine immobilier et foncier hospitalier estimé à 38,6 milliards d’euros, supprimer la CME (au mieux) ou modifier ses prérogatives et transformer le statut des médecins pour les payer à la performance. En effet, « on ne saurait revoir la gouvernance hospitalière sans toucher aux modes de rémunération des médecins, des directeurs comme des personnels ». « Un plan de carrière évolutif sera négocié par contrat tous les 3 ans entre le médecin hospitalier et sa direction ».

Actuellement «la tarification à l’activité (T2A) a révélé la sous productivité globale du service public hospitalier que ne peuvent masquer les excuses de la prise en charge de toute la misère de France ». La situation est bloquée par « l’immobilisme et le caractère revendicateur de certaines catégories de praticiens », « le comportement étrange d’élus qui s’arqueboutent », « soutenus bruyamment par des comités de défense jusqu’au-boutistes ». Il ne faut pas « rechercher à l’extérieur les explications de ses propres tares ».

« La vision charitable de l’hospice qui accueille toute la misère du monde quelle que soit l’heure, le jour ou la nuit ne correspond plus aux impératifs de qualité et de sécurité des soins ». « Assurer à deux heures du matin une greffe de cœur dans un bloc opératoire ultrasophistiqué au 2° étage tout en accueillant au rez-de-chaussée le clochard qui vient chaque semaine frapper à la porte des urgences pour se remonter le moral n’est plus acceptable ».

Il faut donc transformer les hôpitaux locaux en « plateformes de proximité » (premier niveau) d’où « essaimeront chaque jour dans les campagnes, des cabinets médicaux mobiles qui rejoindront les zones les plus reculées du pays. Des médecins et des assistants médicaux s’y relaieront pour porter le soulagement sur place. La création d’un ramassage par minibus dans les villages des populations dépendantes ou ne pouvant conduire assurera l’accès aux spécialistes grâces aux consultations avancées prévues dans ces plateformes de proximité » ! On a l’impression d’une médecine de brousse à l’époque de l’empire colonial ! D’autre part, au moment où l’on fête les 50 ans des CHU (troisième niveau), il est dit que « l’ère de la loi Debré qui institua la triple mission de soins, de recherche et d’enseignement par les mêmes praticiens est révolue » et il est rappelé que « dans CHU, il y a d’abord la lettre H qui ne saurait s’effacer sous le dictat de l’université ». Paradoxalement, alors que la tendance est au regroupement des structures hospitalières, il est noté que « la très grande taille de certains CHU devient un obstacle à leur management adéquate et leur scission en unités plus petites, réactives et complémentaires est souhaitable » !

Enfin, « chaque hôpital, débarrassé de ses poids morts trouvera sa spécialisation et son marché ».

Lire le rapport

Rapport d’étape de la mission d’information du Sénat sur le cinquième risque (8 juillet 2008)

 (18 août 2008)

Ce rapport est instructif car il rappel le poids financier que représente les institutions pour les malades et leurs familles. Les familles acquittent au moins 7 milliards d’euros par an en complément des ressources fournies par la solidarité nationale, dont 5,7 milliards au titre des frais d’hébergement. De plus, près de 80% des personnes en institution disposent d’un revenu inférieur au coût de leur séjour !

Enfin, il dit clairement que « l’une des justifications de la création des agences de santé (ARS) est le décloisonnement entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social. L’enjeu est de taille : la reconversion de lits entre les deux secteurs offre un potentiel d’économie d’un milliard d’euros pour l’assurance maladie et permettrait le transfert de 30 000 lits vers les Ehpad. » Même si ce chiffre comporte en partie la reconversion de lits de court séjours, il s’agit essentiellement de lits de SLD. Ce qui traduit bien une logique purement économique et non médico-sociale. La coupe Pathos n’ayant été faite qu’a posteriori pour essayer de justifier cette décision de partition.

Une lettre de la directrice de la DHOS en date du 12 juin 2008, vise à expliquer la réforme des USLD en regard d’un certain « nombre de difficulté et d’incompréhension ». Elle signale qu’en 2010, à l’issue des opérations de partition, « s’il advenait que l’écart entre l’offre de soins et les besoins de la population devait être comblé », « cette démarche de planification pourrait s’analyser en termes de créations pures pour lesquelles il faudrait alors dégager des financements en mesures nouvelles ou par redéploiements ».

Autrement dit, pour l’instant on ferme et on démantèle (des structures qui fonctionnent et qui sont nécessaires) pour faire des économies et en 2010 (c’est-à-dire demain) on verra bien s’il faut revenir en arrière !

Lire le rapport d'étape

Lire la lettre de la directrice de la DHOS

Médecine à deux vitesses

(8 juillet 2008)

Voici ce qui nous attend d'ici quelques années en France avec les réformes successives de l'hôpital et de l'assurance maladie.

Cette patiente de 49 ans ayant une pathologie psychiatrique est décédée dans la salle d'attente des urgences du Kings County Hospital de Brooklyn (New-york) après 24 heures d'attente, dans l'indifférence générale.

Encore une attaque contre le 100%

(24 juin 2008)

Frédéric Van Roekeghem, directeur de l'assurance-maladie, estime nécessaire un nouveau plan  d'économie visant principalement les 100%, les médicaments et l'hôpital. En particulier l'assurance-maladie propose de ne plus rembourser qu'au taux normal de 35 % les médicaments à vignette bleue actuellement pris en charge à 100 %, alors que ces traitements sont souvent nécessaires aux patients ayant une affection de longue durée (8 millions de malades en France).  Pour l'assurance-maladie, il faut «réserver le bénéfice» du dispositif ALD «aux pathologies qui sont véritablement longues et coûteuses». Ce qui n'est notamment pas le cas des personnes souffrant d'hypertension artérielle ou de certains diabètes, et les critères d’entrée devraient donc être resserrés. Alors que c'est une évidence pour tout le monde que le traitement de l'HTA et du diabète, qui sont une des principales causes de mortalité dans notre pays, devraient être une priorité de santé publique. Et que meilleure est la prise en charge, meilleure est l'adhérence au traitement et plus grandes sont les économies en évitant toutes les complications (cardio-vasculaires, AVC, amputations, ischémies, réanimations....).

Par ailleurs, l'assurance-maladie propose aussi une batterie de mesures visant à améliorer la productivité des hôpitaux!!! En effet, à l'hôpital, ça fait maintenant plusieurs années qu'il n'est plus question de malades, de soins, de qualité... mais uniquement de productivité, d'efficience et de rentabilité.

Un nouvel appel : "Sauver l'hôpital Public"

(20 juin 2008)

L’hôpital public a subi plusieurs attaques : pénurie de personnel médical conséquence d’un numerus clausus trop restrictif poursuivi pendant deux décennies, manque d’infirmières aggravé par les conditions d’application de la loi des 35 heures aux hôpitaux, sous financement délibéré par la tarification dite à l’activité sous évaluant lourdement les activités de l’hôpital public, limitation abusive de l’enveloppe budgétaire nationale. Résultat : 29 des 31 Centres Hospitalo-Universitaires (CHU) ont un compte d’exploitation négatif, le déficit programmé des hôpitaux dépasse, comme prévu, les 350 millions d’euros. Le retour à l’équilibre nécessiterait d’après la Fédération Hospitalière de France la suppression de 20 000 emplois. Pendant ce temps, la Générale de Santé, qui possède 180 cliniques privées, a versé 420 millions d’euros à ses actionnaires. Le secteur des cliniques privées à but lucratif se développe et se restructure sous l’emprise des fonds d’investissements internationaux, exigeant des taux de rentabilité financière entre 15 et 20 %. Certes, les hôpitaux doivent améliorer leur organisation et leur efficience, mais les réformes en cours et une partie des mesures préconisées par le rapport du sénateur Larcher, vont (...)

Texte de l'appel

Le site Internet

Français, votre santé est en danger

(14 juin 2008)

Nous, médecins, avons pour métier de soigner tous les malades à égalité, sans distinction d’âge, de maladie ou de fortune. C’est le Serment d’Hippocrate que nous avons prêté à la fin de nos études. Notre devoir est de tout mettre en œuvre en vue de leur guérison. Or on nous a retiré les uns après les autres, les moyens dont nous disposions pour soigner : manque de médecins, d’infirmières, de lits, de maternités, d’hôpitaux… Nous ne parvenons plus à faire notre travail.

...

Lire l'appel

Merci de retourner votre signature et votre témoignage le plus rapidement possible à

AMDDDM, 18 voie Méhul, 94400 Vitry

Quand un député UMP dénonce les dangers de la T2A!

(30 avril 2008)

Le député UMP du Pas de Calais, André Flajolet, a remis le 28 avril à Roselyne Bachelot son rapport relatif "aux disparités territoriales des politiques de prévention sanitaire". Or, si beaucoup de recommandations de ce texte ne sont pas très originales, il faut signaler les critiques majeures qui sont faites de la T2A. A l'heure du passage au 100% T2A et des nouvelles restructurations de l'hôpital public, cette analyse a le mérite d'être claire.

"T2A : a aggravé à l’hôpital le déficit de prévention et les inégalités de santé...
Le mécanisme du financement à la tarification à l’activité porte intrinsèquement des possibilités de dérives au détriment de certaines activités, liées à la prévention, dont le geste technique ne justifie pas un tarif élevé qui serait cependant défendable du fait du temps
d’écoute indispensable à y consacrer. Il existe donc un risque de dérive de l’activité dans les hôpitaux au regard des besoins réels de santé de la population et singulièrement des personnes les plus fragiles. Ces actes permettant de réduire les disparités de santé pourraient ne pas être
considérés comme suffisamment rentables et se trouver négligés au profit d’autres plus valorisants. En outre, les personnes qui arrivent tard dans le système de soins sont plus lourdement atteintes donc coûtent plus cher. Or le tarif est, par construction un tarif moyen et une deuxième inégalité se fait jour qui serait la moindre rémunération de l’activité d’un établissement accueillant des personnes défavorisées."

Lire le rapport d'André Flajolet

La mort de l’hôpital public 

et la destruction de la sécu ne vont pas assez vite.

Achevons-les !

(28 avril 2008)

L’hôpital public est en faillite. C’est un système obsolète, inefficace, dangereux. Alors que le privé fonctionne bien et rapporte de l’argent. Il faut donc, en toute logique, éliminer l’hôpital public, cette survivance d’un autre siècle. Pour cela, rien de plus simple : tarification à l’activité à 100%, regroupement en pôles et fermeture massive de lits d’hospitalisations (100 000 depuis 1995)… Mais comme ça ne va pas encore assez vite, on demande un nouveau rapport avec maintenant regroupement d’hôpitaux, fermetures de services et rémunération (en option) des médecins en fonction de leur activité. Plus ils feront entrer et sortir de malades de l’hôpital (les mêmes ?) et plus ils seront payés.

Idem pour la sécu : 1 euro par consultation, forfait hospitalier, franchise sur les médicaments, déremboursements, projet de limiter les 100%... Mais tout ça est insuffisant et ne va pas assez vite. Il faut aller vers un système « individuel » de protection (chacun pour soi) et abandonner le système « solidaire » à la Française. On commence donc par lancer des pistes, des idées, l’air de rien, sans y toucher. Pourquoi ne pas laisser l’optique aux mutuelles ? Et après ce sera les dents. Déjà, on peut laisser aux mutuelles les médicaments déremboursés. Puis des mutuelles aux assurances privées, il n’y aura qu’un pas à franchir. Et tout ce qui est soins de confort, pourquoi le rembourser ? Mais où commence le confort et où fini le soin ? Après tout, si vous avez une chimio pour un cancer (c’est du soin) et que vous perdez vos cheveux. Si vous voulez une perruque, c’est du confort ! Idem si on vous enlève un sein et que vous voulez une prothèse, c’est du confort ! Et à la limite, si vous ne supportez pas les vomissements induits par la chimio et qu’il vous faut un traitement relativement cher, c’est aussi du confort…

Bien sûr, tout ceci est caricatural… mais qui sait si ça ne sera pas la réalité de demain.

Au départ, ça commence comme ça :

Euthanasie de prévention…

(30 mars 2008)

Jusqu’où peut aller la prévention ? Peut-on choisir de mourir par anticipation d’un futur que l’on suppose « invivable » ? C’est ce qui vient de se passer en Belgique pour l’écrivain Hugo Claus qui est mort à 78 ans, le 19 mars 2008, par euthanasie. Il avait semble-t-il une maladie d’Alzheimer débutante. Evidemment, la loi Belge de 2002 encadre strictement la pratique de l’euthanasie qui n'est envisageable que si le patient « se trouve dans une situation médicale sans issue », affligé d'une « souffrance physique ou psychique constante et insupportable » faisant suite à une « affection accidentelle ou pathologique incurable ». Bien sûr, nous ne connaissons pas le dossier médical de Hugo Claus, mais très clairement, il ne semblait pas répondre à ces critères. D’autant plus, que le diagnostic de maladie d’Alzheimer est un diagnostic probabiliste (jusqu’à 15% d’erreurs), qu’à la phase initiale le principal diagnostic différentiel est la dépression, et que plus le niveau intellectuel est élevé, plus le diagnostic est difficile (effet plafond des tests utilisés). Par ailleurs, l’évolution de la maladie est très variable d’une personne à l’autre, et la période de dépendance peut survenir après un délai relativement long. L’évolution de la loi en Belgique, vers une plus large « utilisation » de l’euthanasie est très nette. En décembre 2005, une proposition visant l’euthanasie des personnes souffrant de démence avait déjà été faite sans succès. Aujourd’hui (25 mars 2008), le parti libéral flamand vient de nouveau de déposer cinq propositions de loi en vue d'étendre le champ d'application de la loi belge sur l'euthanasie pour y inclure en particulier les mineurs et les personnes atteintes de démence incurable. Ce qui prouve que même lorsqu’on a voté une loi sur un sujet aussi difficile, il se trouve toujours des groupes pour trouver que ça n’est pas suffisant et pour vouloir l’étendre encore plus. Or avec le vieillissement de nos sociétés et le « tsunami » prévisible du nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, légaliser l’euthanasie est une solution économiquement très rentable. En effet, il est beaucoup plus facile de commercialiser des « kits euthanasie » (en Belgique, la société Multipharma qui gère 250 pharmacies a proposé de fournir un kit spécial permettant de répondre à ce problème contenant du Penthotal et du Norcuron, et destiné aux médecins),  que de développer les soins palliatifs et de se donner les moyens d’accompagner dignement les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Déjà, sur les sites Belges, on peut lire des témoignages d'aidants qui souhaiteraient l'euthanasie de leur malade (lien).

Pour l’instant, la France n’a pas suivi cette voie, mais le débat est relancé en permanence après chaque nouvelle « affaire », comme actuellement avec le décès de Chantal Sébire. Notre pays n’est bien sûr pas le seul à s’interroger sur la légitimité et les dangers de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Pour l’instant, seuls quelques pays ont franchi le pas : l’Orégon aux Etats-Unis, et la Suisse pour le suicide assisté ; les Pays-bas (avril 2002), la Belgique (septembre 2002) et le Luxembourg (en cours d’adoption) pour l’euthanasie. Ces pays sont en quelque sorte sous la surveillance de la communauté scientifique internationale qui suit l’impact et l’évolution au cours du temps de ces pratiques qui donnent lieu à de nombreuses publications dans les revues médicales anglo-saxonnes (BMJ, Lancet, New England Journal of Medicine…). De fait, il s’agit pratiquement d’une situation « expérimentale » à l’échelle de ces pays. C’est pourquoi l’évolution de la loi Belge vers une extension de l’euthanasie aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer et la mort médicalisée d’Hugo Claus doivent nous interroger et nous faire réfléchir.

Franchises : le débat redémarre

(23 janvier 2008)

Parce qu'un malade du sida a décidé d'arrêter son traitement, le débat sur les franchises médicales semble repartir.

Son nouveau site: Ensemble pour une santé solidaire

Contre les franchises

Appel contre la franchise

Gériatrie : la honte des soignants !


Lire l'article

Lien avec le journal


Avenir des soins de longue durée (suite et pas fin)

(17 janvier 2008)

Une délégation a été reçue au ministère par des membres du cabinet de Valérie Létard concernant la réforme des soins de longue durée. Devant notre inquiétude quant à la disparition programmée des SLD, il nous a été répondu qu'il y avait sûrement un malentendu ou un défaut de communication de la part du ministère, mais qu'il n'était pas envisagé une seule seconde de supprimer les SLD... Mais la réforme est nécessaire, le train est en marche et on ne peut plus l'arrêter.

Lire le compte rendu de cette réunion

Comment se débarrasser des malades âgés ?

 

1-Diminuer les remboursements de certains médicaments

2-Instaurer des forfaits et des franchises sur les soins

3-Supprimer les 100%

4-Faire disparaître les soins de longue durée, c'est-à-dire les structures les plus médicalisées

 

5-Et maintenant les sénateurs viennent de voter la récupération sur succession de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie).

 

Il faut pourtant noter que l’APA est en partie financée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), créée après la canicule de 2003 (ce financement provient de la journée de solidarité, de la contribution de 0,3% portant sur les revenus du patrimoine et des placements et de 0,1 point de contribution sociale généralisée) et en partie par les départements (souvent par augmentation des impôts locaux). Si en plus l’APA est récupérée sur les successions, c’est comme si les familles des malades âgés payaient deux fois ! Sans compter qu’une étude du ministère de la Santé a montré que si la mise en place de l’APA a diversifié les aides dont bénéficient les malades âgés dépendants, elle n’a en aucun cas réduit la contribution des familles.

Il est probable qu’aucun sénateur n’a du faire appel à l’APA. Pourtant ils devraient se souvenir que le mot sénat (senatus) vient du latin senex qui a donné aussi senilis (sénile).

Ce texte a finalement été supprimé le 13 décembre 2007.

Mais est-on sûr qu'il ne finira pas par reparaître dans les années qui viennent?

Pour en savoir plus

Quel avenir pour les Soins de Longue Durée ?

(1 novembre 2007)

Le problème de la prise en charge des malades âgés hospitalo-requérants, pour lesquels avaient été créés les SLD, n'a toujours pas été réglé. Fermeture définitive ? Basculement total vers le médico-social ? Ou modernisation et revalorisation de ces structures qui ont toute leur place dans la filière gériatrique?

Tant que les maisons de retraite (EHPAD) n'auront pas atteint un degré de médicalisation suffisant, et dans le contexte démographique du "papy boom" à venir, il semble en tout cas absurde de vouloir faire disparaître ces structures.

Cependant, le statu quo, obtenu depuis un an, a abouti à une lente dégradation des services de SLD, auxquels on enlève petit à petit du personnel et pour lesquels les travaux minimum de restauration des locaux ne sont plus faits. Ce processus va finir par recréer de facto les mouroirs d'autrefois. Il sera alors plus facile de les faires disparaître.

Lettre ouverte à la Secrétaire d'Etat chargée des Personnes Agées

(29 octobre 2007)

Voir la vidéo : 


T2A

(14 octobre 2007)

A ce jour, plus de 1000 médecins ont signé la pétition (voir texte du 10 juin 2007) contre la mise en place de la tarification à l'activité à 100% à l'hôpital. 

Il faut maintenant que les soignants y participent aussi pour bloquer ce projet qui risque d'asphyxier l'hôpital public.

Pour signer la pétition, vous pouvez contacter le Pr Grimaldi à la Pitié-Salpêtrière.

Voir les signataires

Alzheimer : retour vers le passé

(6 octobre 2007)

On croyait depuis plusieurs décennies qu'il n'y avait pas de différence entre malades jeunes et malades vieux en ce qui concerne la maladie d'Alzheimer. On croyait avoir abandonné depuis longtemps la notion de "démence sénile". C'est pourquoi on peut être surpris d'apprendre que le nouveau (3ème) plan Alzheimer s'intéresse surtout aux malades jeunes (< 60 ans) et que c'est pour eux qu'il faut mettre en place les fameuses franchises. Comme s'il était plus facile de payer pour des jeunes actifs que pour des vieux qui ne rapportent plus rien à la société. Pourtant, les patients jeunes représentent moins de 3% de l'ensemble des malades!

Cette dérive est identique à celle qui a eu lieu lors de la mise en place de la journée de solidarité. Initialement destinée aux personnes âgées après la canicule de 2003, il a été très vite décidé de partager les "bénéfices" de cette journée entre handicapés jeunes et dépendants âgés. Or les aides accordées par l'Etat sont très différentes selon que l'on a moins de 60 ans ou plus de 60 ans. Cette discrimination par l'âge est totalement inacceptable.

Voir la tribune de Catherine Ollivet et Jérôme Pellissier

Lire aussi "5ème risque pour les nuls" (7 novembre 2007)

On nous cache tout, on nous dit rien

(15 septembre 2007)

La santé et son coût sont un problème éminemment politique. Or, pouvoir se faire une opinion juste sur des décisions politiques ne peut se faire que si les citoyens sont correctement et honnêtement informés. Toute l’information passant par les médias (journaux, radios et surtout la télévision), cela suppose que les journalistes soient indépendants du pouvoir politique et ne subissent aucune censure… Ce qui n’est peut être pas toujours le cas, et en particulier sur le petit écran. D’autant plus que la seule émission qui analysait chaque semaine ces dérives a été retirée de la grille du service public. Une bonne nouvelle, elle va revenir sur internet. Alors n’hésitez à vérifier si les informations qu’on vous donne sont toujours complètes.

Site d'arrêt sur images


Photo enlevée à la demande de Philippe RUPCIC

Franchise Médicale :

les malades paient pour les malades
(16 août 2007)
Evidemment, c'est pendant l'été qu'on essaye de faire passer les mesures difficiles. Comme l'idée de la franchise médicale soulevait des protestations importantes, l'idée lumineuse du gouvernement a été de la présenter non pas comme un moyen de combler le "déficit" de la sécu, mais comme une ressource pour financer les plans Alzheimer, cancer et soins palliatifs. Il s'agit de verser 0,5 euros par boîte de médicament, 0,5 euros sur tous les actes paramédicaux et 2 euros sur tous les transports médicaux, avec un plafond global annuel de 50 euros. Au final, seuls les malades paient, et plus on est malade, plus on paye! L'objectif est bien sûr évident: ça n'est pas de financer de nouveaux plans, mais bien d'obliger les malades à renoncer à acheter des boîtes de médicaments inutiles, à ne pas avoir recours à des actes paramédicaux sans intérêts et à éviter d'utiliser des transports médicaux! Car, c'est bien connu, s'ils sont malades c'est parce qu'ils le veulent bien. L'objectif est donc encore et toujours de faire des économies en obligeant les malades à renoncer aux soins.
Au final, qui va payer le plus ? Les personnes âgées les plus dépendantes qui ont souvent plusieurs pathologies (donc plusieurs médicaments), ne peuvent pas se déplacer seules (donc utilisent les transports médicaux) et ont recours aux infirmières à domicile (actes paramédicaux).


Réforme Hôpital 2007
(10 juin 2007)
Depuis le début, nous sommes nombreux à dire et à répéter que la mise en place de la "nouvelle gouvernance" est une réforme purement économique sans aucune volonté d'améliorer la prise en charge des malades. Cette réforme comporte plusieurs volets qui sont tous très discutables : mise en place des pôles (dont l'objectif annoncé est la disparition des services et la mutualisation des personnels), tarification à l'activité ou T2A (dont la conséquence prévisible est la sélection des malades et des pathologies pour ne garder que les plus rentables) et mise en place d'un système de contrôle des médecins (part variable en fonction de l'activité, centre national de gestion...). Cette réforme de l'hôpital n'est pas isolée, car elle accompagne la réforme de la sécurité sociale et le système du parcours de soin obligatoire.
Une lettre à la ministre concernant la T2A circule actuellement à faire signer par les médecin et les soignant qui travaillent à l'hôpital : 

Lettre ouverte sur la T2A

Editorial


Le coût de la santé

La médecine est-elle une industrie?
L'hôpital est-il une entreprise?
La santé est-elle une marchandise?
Avec le vieillissement de la population et les extraordinaires prouesses de la médecine au XXème siècle, les dépenses de santé ne cessent d'augmenter, de même que le déficit de la sécurité sociale (même si une partie du déficit ne résulte pas de l'augmentation des dépenses, mais d'une diminution des recettes par non compensation de certaines exonérations).
Est-ce un progrès ou une défaillance de notre système de solidarité?
Est-ce la faute des malades?
Quand on tombe malade est-ce parce qu'on souhaite aggraver le déficit de la sécurité sociale?
Alors pourquoi faire payer les plus malades?
Pourquoi le forfait de 1 euros, le forfait hospitalier à 16 euros, la franchise de 18 euros à l'hôpital dès qu'on dépasse 90 euros de soins et demain une franchise médicale sur les remboursements de soins?
Pourtant, le même candidat qui prévoit cette franchise, écrit dans son projet : "Pour moi, la santé n'est pas un coût, c'est un investissement, une richesse, des emplois, de la croissance, et surtout un bien-être qui n'a aucun prix."
Il faudra essayer de s'en souvenir dans les années à venir.

pétition contre la franchise médicale

le point de vue de l'AMDDDM (10 juin 2007)

L'appel de l'AMDDDM (23 juin 2007)


La principale polémique actuelle en rapport avec la gériatrie concerne l'avenir des Soins de Longue Durée
Voici deux liens vous permettant d'avoir des éléments de réflexion sur ce sujet:

Albi gériatrie
http://www.geocities.com/bpradines/SOSLD.html
Vieillir digne (ce site n'existe plus) il faut aller sur SOSLD

En cette période électorale, on peut ausssi se poser la question de la place des personnes âgées dans notre société. Il est quand même curieux qu'au moment  ou débute le "papy boom" aucun candidat n'ait abordé ce sujethttp://www.geocities.com/bpradines/SOSLD.html dans sa pré-campagne. Voici un site utile pour leur poser la question.

une-societe-pour-tous-les-ages

Un livre récemment publié fait le point sur les dysfonctionnement des institutions gériatriques. Même si le texte est parfois caricatural, et volontairement poussé à l'extrême par provocation, il s'agit d'un ouvrage très bien documenté et qui doit faire réfléchir.

On tue les vieux

Toujours dans le cadre de la campagne électorale, on reparle de la prise en charge de la fin de vie, et les partisans de l'euthanasie essayent d'influencer les candidats pour qu'ils se prononcent en faveur d'une nouvelle loi. Pourtant, la loi Leonetti ne date que de 2005 et elle répond de manière juste et digne à l'immense majorité des situations. En fait, il y a surtout un manque de formation des soignants et d'informations des citoyens. La Société Française de Soins Palliatifs a mis en ligne un manifeste sur ce thème.

manifeste SFAP

Pour information également, un diaporama concernant les notions d'éthique, d'acharnement thérapeutique, de suicide assisté, d'euthanasie, de double effet... et ce qui a été apporté par la loi Leonetti.

diaporama en pdf

Toujours sur la fin de vie et la réflexion sur les soins palliatifs, on peut consulter utilement le site de l'espace éthique de l'APHP. Ce site est très bien documenté et sa réflexion englobe tous les domaines médicaux de la prise en charge sociale des personnes sans domicile fixe à la maladie d'Alzheimer en passant par les conséquences d'une pandémie de grippe aviaire.

espace éthique

On peut également se poser des questions sur le devenir de l'hôpital public et de la sécurité sociale à la française.  A ce sujet, il est intéressant de regarder les combats de l'Association Médicale de Défense de la Déontologie et des Droits des Malades. 

AMDDDM


Site édité par le Docteur Christophe TRIVALLE

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